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Qu'ils soient d'ici ou de n'importe quels parages,
Moi j'aime bien les gens qui sont de quelque part
Et portent dans leur cur une ville ou un village
Où ils pourraient trouver leur chemin dans le noir.
Voilà pourquoi, Jean de Bordeaux, François de Nantes,
Voilà pourquoi, Laurent le gars du Canigou,
Pierre le Normand et toi Joël de la Charente,
J'aime tant vous entendre parler de chez vous.
Quand le dernier verre se vide
Dans les bars d'Adélaïde,
On a l'coeur qui s'vide aussi
Lorsque l'on pense au pays.
Chaque premier janvier, on dit : « C'est la dernière,
La dernière année que je passe en Australie ! »
Et le premier janvier suivant nous voit refaire
Même serment qui sombre à son tour dans l'oubli.
Ce serait pourtant le moment de revoir nos plages
Car les pays se ressemblent de plus en plus,
Et dans dix ans nous trouverons dans nos villages
Des distributeurs de hot-dogs au coin des rues.
Le whisky paraît acide
Dans les bars d'Adélaïde,
Lorsque l'on garde au palais
Le souvenir du beaujolais.
Et dans vingt ans, sans avoir revu nos falaises,
Citoyens d'Australie conscients de leur devoir,
A nos enfants nous apprendrons la langue française,
Mais leur accent ne sera pas celui du terroir.
Alors dis-moi, de nos vingt ans, François de Nantes,
De nos vingt ans, Laurent le gars du Canigou,
Pierre le Normand et toi, Joël de la Charente,
Nos vingt ans d'aujourd'hui, vous en souviendrez-vous ?
Quand le dernier verre se vide
Dans les bars d'Adélaïde,
On a l'coeur qui s'vide aussi
Lorsque l'on pense au pays.
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Je ne l'ai pas trouvée chantée par Jacques Debronckart. À défaut voici l'interprétation de Christian Camerlynck, qui n'est pas si mal.
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